Monday, November 30, 2015

English machine translation for Thierry Raboud's news article in French in La Liberte culture section in Switzerland

"Mere-Nature is avenged. She burned with lava flows, has poisoned with clouds of sulfur, has been eaten with the rains of acid. She has sunk in the ocean of entire cites, changed of the fertile areas in deserts sterile." In three centuries, climate change requires, the man will have a lot of work to do to survive on a land become inhospitable. At least that is the ominous prophecy of Jean-Marc pasionate bishop, who has just come on the excellent Seeds, a surprising roadmovie survivaliste. The French novelist is not the first to make the upheavals, assumed or proved, of our planetary ecosystem, a powerful dramatic spring. Jules Verne was guided by already, the television series and the Hollywood cinema does not cease to grab the theme (read next page).  "Ecofictions" who, by their symbolic power and their ambition visionary, seem more than ever respond to the concerns of our time, whereas the Paris Conference on the climate (COP21) opens on Monday. Inspire a new trend in 2012, Christian Chelebourg formalised already a critical inventory of these many "mythologies of the end of the world", to the wire for a test abounding. And among the threats flat- etary - genetic mutations or nuclear wars - which these fictions are nourished, the researcher does not omitted the latter, more and more Handwerksordnung: the climate warming. To the point that a new literary genre has recently seen the light of day, the "cli-fi", abbreviation of "climate-fiction".  The neologism is not under the pen of Dan Bloom, an American reporter today retirement. "I used this term the first time on my blog, to describe a film of anticipation on climate change. A word which makes echo to "sci-fi", for science-fiction. From 2013, this term, relayed by an American radio and then by various articles in the press, became popular", explains the septuagenarian, who said he wanted "stimulate, inspire, motivate a new trend among the writers of the world".  There seems to be reached because the kind climate fact Flores, especially in the English language, door by major authors such as Ian McEwan (with Solar), Kim Stanley Robinson (Sixty days and counting) or even Margaret Atwood (MaddAddam).  France is puts slowly with a few authors such as Claude Ecken (The season of anger) or Jean-Marc pasionate bishop (read below).  "There are still examples of authors German, Finnish, Norwegian, Icelandic or Spaniards", said Adeline Johns-Putra , professor of literature at the University of Surrey and former chairman of the English section of the Association for the study of the literature and of the environment. An association, born in the course of 1990, which deals in the world the torch academic of the "ecocritique", a current of literary criticism sensitive to environmental thematic. "The writers have taken their time to discuss the climate change", continues the specialist. "Probably because publishers, until recently, did not consider as a theme of importance. Even a major writer as Kim Stanley Robinson has had much to do to convince his editor to publish his trilogy on climate change." For it, some 100 to 150 current authors, all languages combined, could be rewarded to the label "cli-fi", "a number called to progress".  Dan Bloom would say the same. For him, no doubt about it: climate change is "the existential threat the most important to which the human species have never been confronted".  Transform this anguish in contemporary fiction would thus be a means to better apprehend. This is also the opinion of Marc Atallah, director of the House of elsewhere in Yverdon, for which the extrapolations based on the climate issue make this future credible in the eyes of the reader, but serve mainly to give concrete expression to this notion. "By showing the climate catastrophe but also its symbolic, this literature is investing emotionally a reality quite abstract. These texts are used to multiply the representations alternative to those, poor and uniforms, which exist on the climate change", he pointed out.

What promote a of global awareness? "No, the literature of anticipation has no vocation instructive, it assumes an awareness prior to the reading", for Marc Atallah. And Adeline Johns-Putra to abound: "While the propaganda seeks to influence the spirits, good literature suggests. The writers can especially change things indirectly, by inspiring and provoking the debate." No doubt that books freshly labelled "cli-fi" will continue long to feed the discussions on climate change. "The question is in the minds of all, even unconsciously, concludes Dan Bloom. It is in the air!" A air which, inexorably, to re- heated. And ca, unfortunately, this is not a fiction.

FRENCH ORIGINAL TEXT:

«Mère-Nature s’est vengée. Elle les a brûlés avec des flots de lave, les a empoisonnés avec des nuages de soufre, les a rongés avec des pluies d’acide. Elle a englouti dans l’océan des cités entières, changé des régions fertiles en déserts stériles.» Dans trois siècles, changement climatique oblige, l’homme aura fort à faire pour survivre sur une Terre devenue inhospitalière. C’est du moins la prophétie inquiétante de Jean-Marc Ligny, qui vient de sortir l’excellent Semences, un étonnant roadmovie survivaliste. Le romancier français n’est pas le premier à faire des dérèglements, supposés ou avérés, de notre écosystème planétaire, un puissant ressort dramatique. Jules Verne s’en inspirait déjà, les séries télévisées et le cinéma hollywoodien ne cessent d’empoigner la thématique (lire page suivante). Des «écofictions» qui, par leur puissance symbolique et leur ambition visionnaire, semblent plus que jamais répondre aux préoccupations de notre temps, alors que la Conférence de Paris sur le climat (COP21) s’ouvre lundi. Inspirer une nouvelle tendance En 2012, Christian Chelebourg dressait déjà un inventaire critique de ces nombreuses «mythologies de la fin du monde», au fil d’un essai foisonnant. Et parmi les menaces plané- taires – mutations génétiques ou guerres nucléaires – dont ces fictions se nourrissent, le chercheur n’omettait pas celle-ci, de plus en plus prégnante: le réchauffement climatique. Au point qu’un nouveau genre littéraire a récemment vu le jour, la «cli-fi», abréviation de «climate-fiction». Le néologisme est né sous la plume de Dan Bloom, un reporter américain aujourd’hui retraité. «J’ai utilisé ce terme la première fois sur mon blog, pour décrire un film d’anticipation sur le changement climatique. Un mot qui fait écho à «sci-fi», pour science-fiction. A partir de 2013, ce terme, relayé par une radio américaine puis par diffé- rents articles de presse, est devenu populaire», explique le septuagénaire, qui dit avoir voulu «stimuler, inspirer, motiver une nouvelle tendance chez les écrivains du monde entier». Il semble y être parvenu car le genre climatique fait florès, surtout en langue anglaise, porté par des auteurs majeurs comme Ian McEwan (avec Solar), Kim Stanley Robinson (Sixty days and Counting) ou encore Margaret Atwood (MaddAddam). La France s’y met lentement avec quelques auteurs comme Claude Ecken (La Saison de la colère) ou Jean-Marc Ligny (lire ci-contre). «Il y a encore des exemples d’auteurs allemands, finlandais, norvégiens, islandais ou espagnols», précise Adeline Johns-Putra, professeur de littérature à l’Université de Surrey et ancienne présidente de la section anglaise de l’Association pour l’étude de la litté- rature et de l’environnement. Une association, née au cours des années 1990, qui porte dans le monde entier le flambeau académique de l’«écocritique», un courant de critique littéraire sensible aux thématiques environnementales. «Les écrivains ont pris leur temps pour évoquer le changement climatique», continue la spécialiste. «Probablement car les éditeurs, jusqu’à récemment, ne le considéraient pas comme un thème d’importance. Même un écrivain majeur comme Kim Stanley Robinson a eu fort à faire pour convaincre son éditeur de publier sa trilogie sur le changement climatique.» Pour elle, quelque 100 à 150 auteurs actuels, toutes langues confondues, pourraient être gratifiés de l’étiquette «cli-fi», «un nombre appelé à progresser». Ce n’est pas Dan Bloom qui dira le contraire. Pour lui, pas de doute: le changement climatique est «la menace existentielle la plus importante à laquelle les espèces humaines aient jamais été confrontées». Transformer cette angoisse contemporaine en fiction serait ainsi un moyen de mieux l’appréhender. C’est aussi l’avis de Marc Atallah, directeur de la Maison d’Ailleurs à Yverdon, pour qui les extrapolations à partir de la question climatique rendent ce futur crédible aux yeux du lecteur, mais servent surtout à concrétiser cette notion. «En montrant la catastrophe climatique mais aussi sa symbolique, cette littérature investit émotionnellement une réalité assez abstraite. Ces textes permettent de multiplier les représentations alternatives à celles, pauvres et uniformes, qui existent sur le changement climatique», souligne-t-il.

De quoi favoriser une prise de conscience globale? «Non, la littérature d’anticipation n’a pas de vocation instructive, elle suppose une prise de conscience antérieure à la lecture», pour Marc Atallah. Et Adeline Johns-Putra d’abonder: «Alors que la propagande cherche à influencer les esprits, la bonne littérature donne à penser. Les écrivains peuvent surtout changer les choses indirectement, en inspirant et provoquant le débat.» Nul doute que les ouvrages fraîchement étiquetés «cli-fi» continueront longtemps à nourrir les discussions sur le changement climatique. «La question est dans tous les esprits, même de manière inconsciente, conclut Dan Bloom. C’est dans l’air!» Un air qui, inexorablement, se ré- chauffe. Et ça, ce n’est malheureusement pas de la fiction.

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