Evénement BD, le "Transperceneige" rejoint son "Terminus"
by Philippe SIUBERSKI
© 2015 AFP
Oct 14, 2015
Pre-published by the magazine "Follow up!" in 1982, the Transperceneige immediately became a classic of the BD -- bande dessine -- of anticipation, foreshadowing the emergence of the climate fiction, or "cli-fi".
Remember the movie ''SNOWPIERCER''? Here's a new French graphic novel that continues the story: TERMINUS. The article was written by an AFP reporter in Paris but his or name is not given by the Frech wire service. You can expect translations of this AFP report on the AFP English and Spanish wire services, soon. For now, here is the French preview, with a photo of the cover. Dig in!
More than 30 years after the release of the first volume, the comic strip of science-fiction mythical "The Transperceneige" reaches its "Terminus" in a 4th episode always as dark and exciting, treated as a pamphlet anti-nuclear by the cartoonist Jean-Marc Rochette and screenwriter Olivier Bocquet.
Pre-published by the magazine "Follow up!" in 1982, the Transperceneige immediately became a classic of the BD -- bande dessine -- of anticipation, foreshadowing the emergence of the climate fiction, or "cli-fi".
In this graphic novel in light-dark, the passengers of a train, the Transperceneige --all mankind survivor, in fact-- lead for decades a journey without purpose through the extended frosts of a land ravaged by a climate cataclysm.
The fight for survival is ruthless among the proletarians, parked at the rear of this train which never stops, and the ruling classes, revered in the cars of head.
In 2013, the filmmaker South-Korean Bong Joon-Ho has inspired for his film note "Snowpiercer", which has reignited interest in the series BD.
"Terminus", fourth tome that fate among Casterman, constitutes the result of the first three episodes but also from the film.
We found the last passengers, to end of force, where they had been left: a database emerging from the ice, or they had been attracted by a strange music. Las, it was a recording running in a loop and the occupants of the place were reduced to the status of corpses.
"Since always, I had the idea of them down into the base. With the success of the film, I have implemented", explained to the AFP the French cartoonist Jean-Marc Rochette, who has spent nine months of his life to this new opus.
Adventure Story, the Transperceneige is also linked to the news. While the first volumes were marked by the tensions of the cold war, the nuclear disaster of Fukushima (Japan) and the crisis of the migrants have convinced Jean-Marc Rochette of the urgency to plunge its feathers in China ink.
"Nuclear is the hint which is dear to my heart since always. Fukushima has rekindled a few things which was present in me since my youth", he recalls.
Because if the passengers of the Transperceneige, immersing oneself in the bowels of the mysterious underground city, learn that they are not alone on earth, the society that they are discovering is the nightmare.
AFP / Photo by Emmanuel Dunand
Une lectrice découvre "Terminus", dernier tome de la série du "Transperceneige", à Bruxelles le 25 septembre 2015
- "Transperceneige - Terminus", Jean-Marc Rochette/Olivier Bocquet.
235 pages.
Sortie chez Casterman.
25 euros.
Plus de 30 ans après la sortie du premier volume, la bande dessinée de science-fiction mythique "Le Transperceneige" atteint son "Terminus" dans un quatrième épisode toujours aussi sombre et passionnant, traité comme un pamphlet anti-nucléaire par le dessinateur Jean-Marc Rochette et le scénariste Olivier Bocquet.
Pré-publié par le magazine "A Suivre!" en 1982, le Transperceneige est immédiatement devenu un classique de la BD d'anticipation, préfigurant l'émergence de la fiction climatique, ou "cli-fi".
Dans ce roman graphique en clair-obscur, les passagers d'un train, le Transperceneige --toute l'humanité survivante, en fait-- mènent pendant des décennies un voyage sans but à travers les étendues gelées d'une terre ravagée par un cataclysme climatique.
La lutte pour la survie y est impitoyable entre les prolétaires, parqués à l'arrière de ce train qui ne s'arrête jamais, et les classes dirigeantes, choyées dans les voitures de tête.
En 2013, le réalisateur sud-coréen Bong Joon-Ho s'en est inspiré pour son film remarqué "Snowpiercer", ce qui a relancé l'intérêt pour la série BD.
"Terminus", quatrième tome qui sort chez Casterman, constitue la suite des trois premiers épisodes mais aussi du long-métrage.
On retrouve les derniers passagers, à bout de force, là où ils avaient été laissés: une base émergeant de la glace où ils avaient été attirés par une étrange musique. Las, il s'agissait d'un enregistrement tournant en boucle et les occupants du lieu étaient réduits à l'état de cadavres.
"Depuis toujours, j'avais l'idée de les faire descendre dans la base. Avec le succès du film, je m'y suis mis", a expliqué à l'AFP le dessinateur français Jean-Marc Rochette, qui a consacré neuf mois de sa vie à ce nouvel opus.
Récit d'aventure, le Transperceneige est également lié à l'actualité. Alors que les premiers tomes étaient marqués par les tensions de la Guerre froide, la catastrophe nucléaire de Fukushima (Japon) et la crise des migrants ont convaincu Jean-Marc Rochette de l'urgence de replonger ses plumes dans l'encre de Chine.
"Le nucléaire, c'est le truc qui me tient à coeur depuis toujours. Fukushima a rallumé quelques choses qui était présent en moi depuis ma jeunesse", témoigne-t-il.
Car si les passagers du Transperceneige, en plongeant dans les entrailles de la mystérieuse cité souterraine, apprennent qu'ils ne sont pas seuls sur terre, la société qu'ils découvrent relève du cauchemar.
- "Une énergie qui vous dévore" -
Ses habitants, qui portent d'étranges masques de souris, occupent un ancien parc d'attractions dont les tickets d'entrée finançaient un centre de recherche destiné à préparer la conquête de Mars. Sorte de jardin d'Eden où poussent des fruits gigantesques, "Future Land" fonctionne grâce à l'énergie nucléaire d'une centrale la surplombant et qui, on l'apprendra, laisse échapper de l'eau contaminée.
Enfants nés difformes à cause des radiations, eugénisme, manipulations des corps et des esprits... Dessins et scénario frappent fort. "C'est un pamphlet", reconnaît Jean-Marc Rochette, qui s'est inspiré pour ses dessins, parfois glaçants, de véritables photos "d'enfants de Tchernobyl", en Ukraine, site du plus grave accident nucléaire de l'histoire (1986).
"C'est comme pour les images insoutenables de l'enfant syrien mort noyé. Il faut parfois que cela passe par le regard de l'artiste pour que le message atteigne les gens", souligne le scénariste Olivier Bocquet.
Pour les habitants de la cité souterraine, anciens ou débarqués du Transperceneige, se pose alors inévitablement la question du choix: rester ou remonter dans le train et affronter à nouveau le monde extérieur.
"Dans le parc, vous avez tout. La vie est bien plus facile que dans le train. Vous avez toutes les raisons de rester. Mais ce qui vous tient en vie, c'est aussi ce qui vous tue. Vous dépendez d'une énergie qui vous dévore et dévore vos enfants", lance le héros du livre à ce qu'il reste de l'humanité.
- "Transperceneige - Terminus", Jean-Marc Rochette/Olivier Bocquet.
235 pages.
Sortie chez Casterman.
25 euros.
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